C’est quoi le compost ?
Il s’agit d’un engrais naturel, fait maison, qui est le résultat de la décomposition de débris organiques, principalement d’origine végétale. Des milliards d’êtres vivants (vers, insectes, champignons, bactéries) s’associent pour « détricoter » ces matières organiques issues de nos cuisines et jardins. Les plus gros sont les vers de terre, les plus petits - les bactéries- sont si minuscules qu’on en compte 5 à 7 milliards dans une poignée de compost. Il faut environ une année pour que les matières mises à composter soient utilisables par le jardinier.à 12,90€/mois. Plongez dans un univers riche en découverte avec chaque mois dans votre boîte aux lettres : 2 sachets de graines bio originales adaptées à la saison et à votre espace de culture (Courge Jack be little, haricot langue de feu, basilic pourpre), du terreau pour le semis, une surprise horticole et les conseils de notre professeur d'horticulture.
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Pourquoi composter ?
1. Pour alléger considérablement le poids de ses poubelles et le nombre de rotations jusqu’au conteneur. 25 à 40% des déchets sont compostables. 2. Pour disposer d’un engrais naturel de qualité qui servira à fertiliser et améliorer la qualité du sol ou du terreau. 3. Pour mieux comprendre le cycle naturel de transformation d’une matière organique en une matière fertilisante. Les « déchets » d’autrefois deviennent une source de richesse, agronomiquement parlant. 4. Pour disposer de légumes et autres plantes saines, excellentes en cuisine.L’art du compostage
Voir la vidéoLe savoir composter peut se comparer, toutes proportions gardées, au savoir du vigneron, du cidriculteur ou du boulanger. Il y est toujours question d’une matière première qui subit des transformations. Dans chacun de ces 4 cas des champignons sont impliqués sur un temps assez long et qui aboutit à l’élaboration d’un produit final de qualité.
"Composter c’est, en grande partie, imiter ce que la nature fait."L’exemple souvent cité est celui du sol forestier. Il est le résultat de la décomposition des feuilles, branches mortes, fougères desséchées, etc. Si les animaux et champignons du sous-sol forestier ne déchiquetaient pas cette matière, chaque automne, nous marcherions sur des mètres d’épaisseur de déchets végétaux qui s’accumuleraient année après année. Or, en quelques mois, chaque automne-hiver, les êtres vivants du sol recyclent cette énorme masse de matière organique brute, la transformant en un humus riche et de faible volume. Pourquoi n’en ferions nous pas autant avec les déchets que nous produisons ?
Matières vertes ou matières brunes ?
Pour se lancer dans l'élaboration d'un compost il faut commencer par identifier la matière que l’on souhaite composter. Pas besoin pour cela d’être biologiste. Un simple examen visuel est déjà porteur d’indices. Le jardinier qui fait son compost distingue les matières vertes des matières brunes.Quels déchets composter ?
Les éléments riches en azote à couleur verte dominante sont parfaitement adaptés et ils sont nombreux :- déchets issus de la cuisine : épluchures de toute provenance, restes de plats, trognons de fruits, coquilles d’œufs, fruits et légumes gâtés, marc de café, thé, etc.
- tonte de gazon : à condition de ne pas la mettre en couche trop épaisse, sinon elle se liquéfie, ne sent pas bon et ne se dégrade pas convenablement par manque d’oxygène. Le gazon doit impérativement être associé à des déchets bruns, de cette façon la décomposition se fait dans de bonnes conditions.
- les mauvaise herbes : de même que pour le gazon, elles apportent de l’azote et aident à dégrader les branchages fins dans le compost.
- fumier : les jardiniers ne rechignent pas à incorporer un fumier issu d’un centre équestre ou d’une autre provenance ; le taux d’humus du tas de compost s’en trouvera boosté et la qualité du compost s’en trouvera améliorée.
- algues : les jardiniers proches du littoral peuvent à l’occasion d’une grande marée ramasser ces laisses de mer riches en azote et potasse. Se renseigner au préalable à la mairie du lieu afin de savoir si cette pratique est autorisée sur la commune. Éléments riches en carbone à couleur brune dominante
- feuilles mortes et fraîches, paille et foin vieux: ces matières sont idéales pour équilibrer un apport de gazon. En effet, riche en carbone elles laissent de la place à l’oxygène et, par ailleurs, l’eau contenue dans le gazon stimule la vie animale qui dégrade toutes ces matières.
- déchets de taille (haie, arbustes, vivaces, graminées, etc.) : il est nécessaire de les débiter en tronçons (environ 10 cm) ou mieux encore, de les broyer à la machine ; on obtient alors le « B.R.F. » (Bois Raméal Fragmenté) qui se dégrade plus vite et s’incorpore idéalement avec les matières vertes.
- carton, papier, copeaux de bois : quelques précautions sont à prendre dans ce cas de figure. L’encre du papier ne doit pas être toxique pour les bactéries et autres détritivores présents dans le compost ; les copeaux ne doivent pas être issus de bois traités ou exotiques. Dans tous les cas ces matériaux doivent être incorporés à de faibles doses.
Quels déchets éviter ?
- les déjections animales qui, outre leur odeur, peuvent contenir des agents pathogènes. - les restes de nourriture animale : même si elle se décomposent bien lorsque le tas est régulièrement brassé, il arrive qu’ils attirent des rongeurs, chats et chiens.- les déchets non dégradables : toutes les matières plastiques, boites de conserve, restes de Javel, lessive, graisse, huile, etc.
[Dossier] Le compost pour les nuls